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SEPT
MAITRES FRANCS-MAÇONS
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PROLOGUE |
En
tant que directeur de la Collection Papeles de la Masonería des éditions SYMBOLOS,
l’on m’a fait parvenir ces
textes qui représentent les travaux réalisés, à la
suite du sanglant attentat du 11 mars 2004 à Madrid, par les
deux Loges espagnoles appartenant à l’Obédience
Gran Logia Operativa Latina y Americana.
Ces rapports me semblent si intéressants que, comme directeur
de cette Collection, je n’hésite pas à les éditer.
Les textes sont publiés tels qu’ils ont été lus
lors de Tenues normales d’Ateliers maçonniques réguliers
: ceux de Barcelone et de Saragosse.
Le lecteur ne laissera pas de constater l’intérêt
de ces travaux qui, motivés par des faits d’extrême
actualité, ne s’en réfèrent pas moins à une
métapolitique et, en particulier, à une métahistoire.
Ils sont également liés à l’histoire sacrée,
puisque celle-ci est significative et s’exprime de façon
symbolique dans toute manifestation sociale, ainsi que, bien entendu,
au jour le jour.
Car l’histoire sacrée, c’est maintenant, comme cela
l’a toujours été, et c’est en elle que nous
devons chercher les signes qui conditionnent notre existence et qui
pourraient même sonner le glas de nos travaux axés sur
la Cosmogonie en tant que passage vers la Métaphysique.
Cela se répercute à tous les niveaux, ou plans d’existence,
et s’étend même à notre quotidien, ce qui
fait que nous ayons besoin d’être en permanent état
de vigilance face aux empêchements qui risqueraient de les perturber,
quelle qu’en soit la couleur, ce qui nous laisse indifférents,
pourvu que l’on nous permette de travailler en toute liberté et
sans menace de quelque nature que ce soit.
En réalité, le thème exact de ces Tenues portait
sur les bombes placées dans les trains de Madrid, ce qui fut
un attentat islamique envers l’Espagne et qui constitue, si l’on
veut bien l’examiner, une menace pour les valeurs d’Égalité,
Liberté et Fraternité que notre Ordre a toujours glorifiées.
Il est évident que cela ne concerne pas tout l’Islam en
tant que Religion –bien qu’une grande partie des fidèles
semble le justifier–, mais le terrorisme islamique et l’islamisme
européen –de toutes nuances– qui se sont identifiés,
en Espagne même (et qui, par le biais de communiqués,
articles, déclarations, etc., se sont solidarisés avec
les agresseurs des tours de New York, de la même façon
qu’à présent ils nient puérilement que l’attentat
ait un rapport direct avec l’islam, mot dont la traduction est
paix). En outre, rien de tout cela n’a de lien avec la guerre
d’Irak, argument présenté pour prétendre
l’excuser, car certaines « cellules » terroristes
existaient déjà il y a dix ans. À en juger par
les attentats qui ont eu lieu par la suite, beaucoup d’entre
elles y sont encore.
L’on se trouve là face à une fin de cycle, et l’occident
aussi bien que le fanatisme religieux islamique diffusé depuis
la quasi-totalité des mosquées du monde, y compris les
européennes, sont les protagonistes armés –bien
que ce ne soient pas les seuls– de la dissolution finale, pas
si lointaine. Et tous ces personnages, des deux camps, jouent le rôle
de robots autant que de bourreaux, et sont interchangeables.
Il se pourrait même que quelqu’un, qui se placerait lui-même
en marge de tout cela en raison de ses intérêts intellectuels-spirituels,
soit attaqué physiquement pour être considéré –et
il semblerait que ce soit le cas de la Franc-Maçonnerie– un
objectif politique et militaire.
Et il ne s’agit pas là d’une simple supposition
: au cri de Allah est grand, mort aux maçons et aux juifs, la
Grande Loge d’Istanbul a été violée la veille
du 11 mars (l’importance de la Maçonnerie en Turquie a
contribué de façon essentielle au fait que l’intégrisme
ne s’y soit pas enraciné depuis de nombreuses années,
raison pour laquelle c’est devenu une cible choisie), ce qui
est comparable à une attaque effectuée contre la Grande
Loge de France ou celle de la rue Cangallo de Buenos Aires, par exemple.
Il ne faudrait pas s’étonner si, avec le temps et des
stratégies différentes (pas de grands objectifs mais
de multiples cibles urbaines), de nombreuses Loges d’Europe puissent être
attaquées. Et pourquoi pas la nôtre ?
C’est pour cela qu’une attitude vigilante est nécessaire,
sans parti pris d’aucune sorte et sans entrer dans de vaines
polémiques qui signifieraient que l’on est encore en plein
dans le rêve des différentes « idéologies » qui
sont les protagonistes de la destruction de notre monde. C’est
donc une ineptie d’accuser l’un ou l’autre d’être
coupable de ceci ou cela. Les desseins des dieux tendent à présent à l’annihilation
mutuelle, raison pour laquelle a été tellement soulignée
dans la Maçonnerie la notion de l’assimiler à l’Arche
des derniers temps.
À
la lecture des travaux que nous publions, le sujet traité en
Loge, d’une extrême importance pour la santé des
Ateliers, est –malgré certaines divergences de détails,
et non de fond– celui du terrorisme islamique en tant que composante
fixe de la société occidentale et les séquelles
possibles qui concernent directement les francs-maçons, bien
qu’elles puissent prendre des formes diverses.
Malheureusement, au sein même de l’Islam et montant de
plus en plus au cours des dix dernières années –par
exemple, dans ce laps de temps, rien qu’au Maroc, six mille juifs
ont dû partir, etc. –, l’intégrisme domine
et gagne des postes au cours des élections, comme dans le cas
de l’Égypte, de la Turquie, de l’Algérie,
du Maroc, etc.
Le terrorisme international a été également accaparé depuis
des années par l’intégrisme islamique, pour lequel
nous sommes tous, maçons ou non, des êtres méprisables
et des « croisés », sans faire de distinction.
Le fanatisme islamique compte la Maçonnerie au nombre de ses
nouveaux objectifs, et nous avons reçu des informations –qui
paraissent d’ailleurs dans tous les journaux, si l’on veut
prendre la peine de les lire dans cette optique et sans se laisser
distraire– le confirmant depuis plus de quinze ans, moment où nous
avons pris la décision de suivre tout cela de plus près,
quoique d’une façon secondaire puisque notre travail a
toujours été autre.
Cela vaut aussi la peine de rappeler que la Franc-maçonnerie
a souffert il y a peu de temps, pas plus de deux ou trois générations
plus tôt, les attaques d’un autre terrorisme, cette fois
d’état, inquisitorial et de droite, avec Franco (et commencé par
Mussolini en 1925 et Hitler en 1933) qui non seulement a attaqué l’Ordre
sur le plan des idées mais qui attribuait aussi toute sorte
de délits aux juifs et aux maçons1.
Concrètement, cela s’est traduit en Espagne –où on
les obligeait à creuser leurs propres tombes– par des
exécutions massives et sélectives de maçons en
très grand nombre, en particulier entre 1936 et 1937. Ils furent
tués et leurs biens confisqués, et ceux qui ne furent
pas assassinés durent partir en exil et en souffrir, c’est-à-dire
que ceux qui n’étaient pas morts virent leur vie tronquée,
et nombreux sont ceux qui ne purent jamais revenir en Espagne.
Dans la grande histoire, ou dans sa version large, cinquante ou soixante
ans ne sont rien et ne font qu’indiquer dans ce cas, dans cette
fraction, une minime partie du tracé de l’historiographie.
Ainsi, dans une plus ample perspective, il s’agit d’une
continuité, d’une constante à laquelle sont également
assujettis de nombreux pays hispano-américains qui, obéissant à certaines
variables de caractère rythmique et cyclique, optent pour une
posture d’un genre ou d’un autre, types interchangeables
comme nous l’avons dit, mais tous collaborant activement à la
destruction de ce cycle. Ils se sont chargés d’accomplir
inexorablement leur destin.
Les différentes énergies se conjuguent aujourd’hui
dans le terrorisme international, qui pour une raison ou une autre
renie radicalement le système socio-économique et politique
et les structures religieuses d’occident, avec une haine féroce,
souvent motivée par un profond ressentiment psychologique, et
nous mènent tout droit –si ce n’est déjà fait– à une
guerre de religions.
L’on peut observer une certaine homogénéité dans
les rapports publiés ici, dans la mesure où ils traitent
de thèmes doctrinaires même si chacune des personnes qui
donne son opinion –tous maîtres maçons– possède
son propre point de vue dont la nuance enrichit tout l’ensemble.
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Textes |
NOTES | |
* | Éd. Symbolos, Collection Papeles de la Masonería Nš 2-3. Barcelona 2004. 104 pp. |
1 | « Si le nombre de maçons espagnols en 1936 atteignait à peine les 5.000, il y a cependant environ 80.000 dossiers personnels de maçons existants dans les archives de Salamanque, pour la plupart fruits des processus d’épuration intentés durant les années d’après-guerre, au cours desquelles ont été poursuivis tout spécialement les rares survivants des massacres de francs-maçons ayant eu lieu durant les premiers mois de guerre, et qui ne purent partir en exil. » (J. A. Ferrer Benimelli, El contubernio judeo-masónico-comunista. Editions Istmo, Madrid 1982.) |
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