PRÉSENCE
VIVANTE DE LA CABALE II LA CABALE CHRÉTIENNE FEDERICO GONZALEZ - MIREIA VALLS |
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CHAPITRE IV LA CABALE EN ITALIE |
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Pelagius, Giovanni Mercurio da Correggio y Ludovico Lazzarelli
Dans son traité principal, Peri Anacriseôn ou Anacrisis, qui se compose de trois parties, il expose la doctrine pythagoricienne conjuguée avec le christianisme; dans la première section, il nous parle des qualifications et des épreuves que doivent passer les initiés; dans la seconde, du pouvoir de la prière et des correspondances entre prière pythagoricienne et prière chrétienne, donnant une grande importance à la loi du silence dans la lignée de la confrérie du sage de Samos ; dans la troisième partie, il se réfère aux rites et pratiques de haute théurgie. Ce livre aura une grande répercussion dans les milieux de la Renaissance que nous évoquons, et Trithème aussi bien qu’Agrippa et d’autres mages de l’époque s’y référeront. Parmi ses œuvres, se démarque aussi celle qu’il dédiera à son unique disciple, une Table de la vérité grâce à laquelle l’on peut atteindre la vérité la plus vraie en toutes les questions douteuses. Mais revenons à Giovanni da Correggio qui fera plus tard une étrange entrée à Rome. En effet, on lui connaît une apparition spectaculaire le dimanche des Rameaux de 1484, car l’épisode a été décrit en détail dans l’anonyme Épître d’Hénoch (1484-1485), attribuée à Lazzarelli.192 Wouter J. Hanegraaf193 nous en dit:
En 1501, il entre dans la ville de Lyon avec toute sa famille et son cortège, enchaîné et portant une couronne d’épines, affirmant qu’il était en possession de toute la science des anciens Grecs, Hébreux et Latins, ce qui fut mis à l’épreuve par quelques docteurs nommés par le roi Louis XIII, qui ne se remettaient pas de leur stupéfaction en constatant les connaissances du sage, comme le mentionne l’abbé Trithème.194 Finalement, Gallus,195 lassé du monde, finit par vendre toutes ses possessions et disparaît dans un halo de mystère. L’on dit qu’il s’est retiré à Majorque, l’île de son maître… Nous voudrions présenter maintenant un témoignage quant à l’existence réelle de Giovanni Mercurio da Correggio. Son auteur est David B. Ruderman, qui a publié à ce sujet un article intitulé L’apparition de Jean Giovanni Mercurio da Correggio vue par les yeux d’un juif italien,196 extrêmement intéressant dès le titre, et qui présente une critique importante (que nous devons ignorer pour des raisons d’espace) dont nous reproduirons plusieurs curieux extraits à propos de ce mystérieux personnage dont il dit:
Et un peu plus loin:
Puis il fait référence à quelques-uns des érudits les plus importants de la Renaissance italienne :
Puis, revenant à la critique contemporaine :
Et à titre de conclusion:
Car nous voici maintenant en compagnie de Lodovico Lazzarelli (1450-1500), disciple de Giovanni Mercurio, dont il narre cette étrange entrée dans Rome pour annoncer la fin du monde dans son livre Épître d’Hénoch. Son autre œuvre principale est Le Bassin d’Hermès (Crater Hermetis), dédiée à Ferdinand I, roi de Naples, texte hermétique-alchimique avec des réminiscences de la Cabale où il parle également de l’homme nouveau, régénéré par les lettres et les mots. Le contenu de Crater Hermetis ne diffère pas beaucoup, apparemment, d’autres écrits ésotériques de l’époque et dont nous avons déjà parlé, sauf pour le titre, directement évocateur de la culture gréco-égyptienne, et donc païen, et de l’activité alchimique où l’Athanor est le récipient où les matières sont chauffées et sublimées, comme dans l’âme les différentes passions, du dense au subtil. Mais le fait que les commentateurs ne l’aient pas toujours associé à la magie n’est pas dû à ce qu’il a en commun avec d’autres textes de l’époque (néoplatoniciens-néo-pythagoriciens-gnostiques-chrétiens, alchimiques et philosophiques), qu’ils mentionnent Hermès ou non, mais à l’insistance particulière sur un point de l’Asclepius, déjà abordé par saint Augustin, à propos des «statues vivantes». Ce sujet qui a toujours interpellé dans les écrits hermétiques, attire aussi l’attention de Lazzarelli, qui voit dans ces «statues vivantes» les disciples d’un nouvel ordre fondé sur la sagesse et l’équité. Car ce qui pourrait être un processus d’initiation individuelle, où l’homme reviendrait à la vie par le biais d’une désolidification de sa forme et parvienne ainsi, au moyen de la magie qu’il s’impose et qui lui est d’ailleurs enseignée pour cela, à être un apôtre de l’authentique sagesse dans un monde régénéré, c’est-à-dire la véritable théurgie que procure la Connaissance, mais projetée ici de manière sociale, vers son milieu. D. P. Walker le compare à Ficin:197
Mais il y a plus; dans la même étude de Walker, l’on trouve une chose qui justifie l’incorporation de Lazzarelli à ce livre sur la Cabale de la Renaissance:
Et non seulement cela, mais ce texte est parsemé de références à Moïse, à l’Ancien Testament (et au Nouveau), et particulièrement à l’Arbre de Vie et à l’Arbre de la Science du Bien et du Mal. Voici la fiche du Crater Hermetis (extrait de la Bibliothèque de J. R. Ritman d’Amsterdam),198 qui va dans ce sens:
En effet, Walker, dans le texte que nous sommes en train de commenter, ajoute que:
Ces derniers termes ne sont pas très heureux, car ils rabaissent le niveau de la théurgie de Ficin qui recherche, rien de moins, l’Union avec les ancêtres mythiques, le retour aux Origines, qui n’ont cessé de vivre à tous les aspects, car constituant ce cadre de l’Éternel Présent qui s’échappe toujours, ainsi que l’espace du discours dual, qui tente de l’inscrire dans ses limites. Incarner le Verbe, la façon dont il se génère et agit, n’est pas la même chose que d’effectuer une classification étymologique ou historique d’une telle manifestation du sacré en la confondant avec des ombres religieuses et morales qui relèvent de la peur de perdre ce qui a été dérobé à d’autres auteurs alors que l’on se targue d’appartenir au camp officiel de la philosophie et de la linguistique pour pouvoir se considérer comme un quasi «scientifique». Ceci est pourtant le profil de l’universitaire actuel, un salarié, un ringard vulgaire capable d’étouffer n’importe quelle vocation pour la Connaissance. |
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Représentation du tetramorphe dans les quatre coins qui encadrent les cercles concentriques des mondes. Dessin attribué à Lazzarelli qui figure dans son œuvre De imaginibus Deorum: Prima Causa, Bibliothèque Vaticane, Urb. Lat. 717. |
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À propos du Crater Hermetis200 (1492), l’œuvre est un dialogue entre le Roi de Naples, Ferdinand d’Aragon, et Lazzarelli lui-même; le livre tout entier est un commentaire profond sur la création du monde et de l’homme, et décrit par conséquent les stades, les dangers et les avatars de toute création, que ce soit celle du monde, de l’homme, ou celle du Golem. Au début du dialogue, Lazzarelli se déclare tout d’abord chrétien, bien qu’étudiant les enseignements d’Hermès. L’on a parlé auparavant de l’héritage égyptien que les Grecs avaient assimilé (Pythagore, Platon, etc.), puis de Moïse et du Pentateuque, également tributaires de l’Égypte. C’est-à-dire que Juifs et païens avaient dans l’Égypte un ancêtre commun. Son argumentation devant le roi débute en mentionnant Denys l’Aréopagite et son livre sur les Noms de Dieu. Tout s’achève par un poème ou une prière, un chant de louanges à la grandeur de Dieu et une acceptation de ses verdicts. Signalons aussi que dès la première page apparaît la doctrine d’Hermès, qui atteste la cosmogonie judéo-chrétienne de la Genèse et donc son rapport avec Moïse, l’auteur du livre. Suit une citation de Philon d’Alexandrie (contemporain et ami des apôtres) au sujet de l’agriculture. Puis il passe à Platon et au Timée, et arrive à quatre références à l’Ancien Testament et à l’extraordinaire Arbre de Vie opposé à l’Arbre du Bien et du Mal. Les citations sont issues pour la plupart de l’Ancien Testament, Salomon, les Proverbes, et la Sagesse, mais une mention à la lettre de saint Paul aux Corinthiens figure aussi; Hésiode, l’Égypte, Pythagore…, sont également intercalés dans le discours. Puis il compare les géants au mal, et, à tort, les nains aux petits de l’Évangile, ceux que le Sauveur aime: «laissez les petits venir à moi». Ni les pygmées, ni les nains qu’il mentionne, n’ont à voir avec l’Évangile, et les nains n’ont pas la même méchanceté que les géants, en pire, puisque plus concentrée. Hors d’ici, nain envieux! Ensuite, il s’agit des «compagnons des ténèbres qui nous habitent au long de notre misérable vie» et du baptême qui nous libère des «immondes et infectes odeurs du péché originel», ce que la circoncision ne fait pas; il y a là une intention apologétique, bien qu’il passe aussitôt à Hermès et sa doctrine. Nous poursuivons notre lecture d’un livre qui ne laisse pas d’être très intéressant bien que nous en connaissions de similaires, aux contenus analogues. Suit un poème de presque trois pages où l’auteur se plaint du genre humain, de ses fausses routes, de ses vains travaux, d’oublier Dieu, l’honneur et la Sagesse. D’être hypocrites et fallacieux et de toute sorte d’abus et d’illusions. Il nous parle aussi de la fable de Glaucus qui obtint la métamorphose et la transmutation grâce à l’ingestion d’une herbe de nature divine par laquelle les dieux viennent en aide aux humains dans leur entreprise de conversion en hommes véritables. Et ainsi se poursuit le texte, comme l’un de ces livres hermétiques que nous avons commentés dans cette étude, et l’on ne remarque pas, à première vue, pourquoi ce livre en particulier a provoqué tant de réactions enflammées et différentes, bien que toutes contribuent à former une espèce de mythe de Lazzarelli le théurge, ou le mage prototypique dont les vertus passent à son œuvre. Un peu plus tard, nous rencontrons Rabbi Moïse Adara qui, avec d’autres sages juifs, approuve les théories théosophiques que Lazzarelli développe pour le Roi, où l’Aréopagite et, en particulier, Hermès et sa fonction, soutiennent l’ensemble du livre et la spéculation. Plus loin, il mentionne le Sefer Yetsirah et le père Abraham comme en étant l’auteur,201 et aussi les talmoudistes et le Rabbi Amonia, et l’autorité d’Henoch et le Rabbi Siméon, même si Jésus est le véritable Messie, et les secrets des Hébreux, qu’ils appellent Cabalan, qui commencent à être connus de certains; mais il faut différencier les secrets communiqués à Isaac des immondices de l’art de la magie. Puis il affirme que le Livre des Formations, en accord avec l’Asclepius, ou Livre de la Volonté de Dieu et le Livre d’Hénoch, assurent que l’union du roi supérieur et du roi inférieur est l’objet de l’Enseignement, et que le Sefer Yetsirah «montre la manière de former des hommes nouveaux de cette sorte», comme les disciples et les apôtres de la vérité, qui engendreront à leur tour des êtres analogues, tout comme l’homme est fait à l’image de Dieu. De fait, l’on pourrait dire que tout l’opuscule est un chant à la création, et le discours est si subtil et, par nature, si abstrait, que, en vérité, il pourrait être pris comme l’ossature ou la structure de n’importe quelle génération –où le bien et le mal sont en jeu en tant que dualités cosmiques. Cela semble avoir été le cas de ce livre (qui parle comme en paraboles), qui est devenu pratiquement un emblème de la magie à la Renaissance, non seulement en ce qui concerne les statues vivantes, disciples, apôtres et «golems» de la vérité se propageant avec la chrétienté dans le monde entier pour donner le jour à une nouvelle ère et création (si on le voit ainsi), mais aussi comme inspirateur des mystères du «Tarot de Mantegna», qui sont aujourd’hui si à la mode que plusieurs pages d’internet traitent aussi bien de l’auteur que des dessins qu’il a fait pour ses cartes. En effet, Lazzarelli est considéré comme le créateur des dessins de ces cartes de Tarot, très belles et délicates. |
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Quatre cartes du Tarot dit de Mantegna: El Misero, Saturne, Soleil et Mercure |
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Comme on le sait, les Tarocchi italiens et les Tarots français sont à l’origine des jeux de cartes et donc des jeux de société. Ayant rencontré dès le début un grand succès, ils se répandirent immédiatement. Les Tarots ont également dès le départ un prestige magique, divinatoire, et une structure numérique connue; c’était aussi des traités sur l’Art de la Mémoire, Comme on le sait, les Tarocchi italiens et les Tarots français sont à l’origine des jeux de cartes et donc des jeux de société. Ayant rencontré dès le début un grand succès, ils se répandirent immédiatement. Les Tarots ont également dès le départ un prestige magique, divinatoire, et une structure numérique connue; c’était aussi des traités sur l’Art de la Mémoire,202 et de magnifiques œuvres plastiques et picturales, des images magiques, comme celles de ce Tarot de Mantegna, dont les gravures lui sont attribuées et qu’il prétendait avoir acheté à un antiquaire de Venise. Le jeu compte 50 cartes, divisées en 5 paquets de 10, une structure numérique différente des autres Tarocchi italiens, y compris celui de Durero, auquel on l’associe pour ses dessins.203 Ceux-ci ont été attribués à différents auteurs, dont, à tort, Andrea Mantegna de l’école de Padoue, Baccio Baldini, Parrasio Michele de Ferrare, entre autres. Toutes les cartes portent un nom à la part inférieure: Arithmétique, Astrologie, Le Soleil, Le Mendiant (Le Fou), etc., leur numération en chiffres romains au centre, et en chiffres arabes au coin inférieur droit; dans le coin supérieur gauche, une lettre de l’alphabet latin, A, B, C, D, E, placée de manière rétrograde par rapport à la numérotation, qui va du plus haut au plus bas, et donc de la condition humaine à la Prima Causa. Si nous considérons l’importance donnée à ces images, comme transmetteurs magiques et psychiques, à la Renaissance, et que dans ses œuvres nommées plus haut De fasti Christianae religionis et De gentilium deorum imaginibus, le discours s’appuie sur des gravures, il n’est pas hasardeux d’en déduire que Lazzarelli pourrait également avoir peint –et même conçu– un Tarot, véhicule associé depuis toujours à la Théurgie, bien que de nos jours il soit tombé entre les mains d’ignorants et charlatans. D’autre part, les analogies formelles entre les conceptions se remarquent au premier coup d’œil. Le texte de De gentilium deorum imaginibus, comporte 27 illustrations enluminées dont 23 présentent des analogies diverses avec le Tarot de Mantegna. Nous indiquons en bas de page l’adresse du site internet204 qui traite de Lazzarelli –et de son entourage– et du rapport avec le Tarot de Mantegna, où, en plus des textes, l’on peut admirer les très belles images qui les accompagnent et dont nous reproduisons quelques-unes dans ce livre. Et après ces trois personnages si spectaculaires, totalement imprégnés de sens magique et théurgique (une véritable saga), nous allons maintenant en évoquer deux autres, qui ont incarné des fonctions tout aussi nécessaires dans la diffusion d’un enseignement, celui de la Cabale, qui pénétrait ça et là par l’intermédiaire de personnes des plus diverses, produisant différentes manifestations et expressions symboliques. |
NOTES | |
191 | F. Secret, Hermétisme et Kabbale. Ed. Bibliopolis, Naples, 1992, p. 94. |
192 | À ce sujet, voir aussi: Mirella Brini «Ludovico Lazarelli», dans Testi Umanistici su l’Ermetismo. Fratelli Bocca, Rome, 1955, p. 21-75; ainsi qu’Eugenio Garin, Hermétisme et Renaissance. Éditions Allia, Paris, 2001, p. 62-73. |
193 | W. J. Hanegraaf, Sympathy or the Devil: Renaissance Magic and the Ambivalence of Idols, source d’internet sur Lazzarelli: http://www.esoteric.msu.edu/VolumeII/Sympdevil.html |
194 | Ces entrées triomphales dans les villes étaient fréquentes à la Renaissance, et se faisaient avec ostentation. Ainsi, celles qui sont décrites dans Hypnerotomachia Poliphili, ou les célèbres entrées organisées par Léonard à Milan. Voir ici la narration de l’une d’elles par Blaise de Vigenère à Mantoue, au chapitre «Cabale et Alchimie». |
195 | L’un des pseudonymes utilisés par Giovanni Mercurio est celui de Libanius Gallus. |
196 | Voir David B. Ruderman, La aparición de Juan Giovanni Mercurio da Correggio visto a través de los ojos de un judío italiano, dans Renaissance Quaterly V. 28, 1975. |
197 | La Magie Spirituelle et Angélique, de Ficin à Campanella…, op. cit., p. 60 et 62. |
198 | Sur internet, voir: http://www.ritmanlibrary.nl/c/p/pub/on_pub/pat/pat_pri_B1.html |
199 | La Magie Spirituelle et Angélique…, op. cit., p. 65. |
200 | Lazzarelli est aussi l’auteur d’un court texte intitulé Bombyx (1497) (Le ver à soie), avec son célèbre De fasti Christianae religionis (1480-1485) aux superbes gravures. Il utilise également 27 illustrations dans son De gentilium deorum imaginibus (1471). |
201 | Il mentionne auparavant le libre de la Splendeur (Sefer Zohar) et son auteur, Rabbi Joseph. |
202 | Voir Federico González, El Tarot de los Cabalistas, Vehículo Mágico. Editorial Kier, Buenos Aires, 1993. |
203 | Voir Joscelyn Godwin, The Pagan Dream of the Renaissance. Chapitre III, Thames and Hudson, Londres, 2002, p. 45 et suiv. |
204 | http://trionfi.com/0/m/00 / L’on y mentionne la prochaine publication d’une biographie de Lazzarelli, écrite par son frère Filippo et éditée par Walter Hanegraaf, qui apporterait des éclaircissements sur bien des points obscurs de la vie de Lazzarelli. |
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