CHAPITRE IX
FRANC-MAÇONNERIE
(fin)
 

LA FRANCE DES COMPAGNONS. François Icher. Ed. de la Martinière 1994, Paris. 200 pages.

Pour ceux de nos lecteurs qui ne sont pas familiarisés avec le Compagnonnage, précisons qu’il s’agit d’une institution intégrant ouvriers et artisans qui, comme la Franc-Maçonnerie, tire ses origines du Moyen Âge, et dont les antécédents se retrouvent dans les Collegia romains ; elle se basait sur la Science et l’Art de la Construction, qui regroupait jadis tous les arts, tout comme la cathédrale ou le château, ou les deux, regroupaient l’ensemble de l’environnement urbain. L’on sait que la société médiévale se composait de strates distinctes : la sacerdotale et sapientielle (l’Église) ; le Roi, sa cour et la noblesse (bien que le Roi exerçait le pouvoir sacerdotal, outre le pouvoir royal) ; et les commerçants, les artisans, en incluant les professionnels et les administratifs (qui constitueront par la suite la bourgeoisie et la petite bourgeoisie), c’est-à-dire un personnel qualifié comme celui que peut offrir le Compagnonnage, en opposition avec la maladresse et la paresse des masses (présente dans toutes les classes), qui collaboraient, bien sûr, dans la limite de leurs possibilités.

Les initiations artisanales ont été, dans toutes les traditions, des moyens ou des supports d’activités de type intellectuel et spirituel, auxquelles s’ajoutaient la satisfaction et la sécurité du travail bien fait, outre le rituel de concentration qu’exigeaient ces travaux. La jeunesse des années 60 et 70 revalorisa l’artisanat et le « fait-main » avec des matériaux nobles, en réaction contre le processus industriel et la société de consommation, et beaucoup de ses membres se convertirent tout naturellement en artisans, rejetant études et autres opportunités, adoptant ce moyen de subsistance et ce mode d’existence impliquant de vendre ses propres produits sur la voie publique ou certains marchés. Ajoutons, à titre de curiosité, que ces jeunes des années 60 et 70 accomplirent également des voyages sans but déterminé, qui pourraient se comparer à des pèlerinages en quête de Connaissance, pèlerinages que les Compagnons du Tour de France (le Compagnonnage) effectuent, comme leur nom l’indique, dans tout le pays, recherchant aussi bien de nouveaux apprentissages et expériences augmentant leur degré de sagesse, que des techniques et des matériaux pour exercer leur office, vecteur des aventures symboliques, intellectuelles et cosmogoniques répondant à leur quête. Inutile de préciser que ces pèlerinages peuvent appartenir à n’importe quelle tradition et que beaucoup d’entre elles les pratiquent encore, ou les ont notoirement repris, comme dans le cas de Saint-Jacques-de-Compostelle, propre aux hermétistes chrétiens. Le Moyen Âge vit l’essor de ce pèlerinage qui, suivant différents itinéraires européens, menait ­et mène toujours­ jusqu’en Galicie, des milliers de fidèles qui devaient surmonter des difficultés de toute sorte et affronter des dangers sans nombre, ce qui rendait leur voyage comparable à une Initiation, avec les épreuves qu’elle comporte dans toutes les traditions, symboles ou rites de l’authentique aventure intellectuelle et spirituelle que représente la recherche et l’incarnation de la Connaissance.

La France des Compagnons nous éclaire sur tous ces sujets liés au Compagnonnage, qui existe encore activement en France, où cette plante merveilleuse refleurit et s’exprime à travers les corporations : menuisiers, tailleurs de pierre, artisans du cuivre ou de l’argent, verriers, etc.

Cet ouvrage est un bel objet, un "beau livre" qu’illustrent toute sorte de gravures en couleurs et en noir-et-blanc, aussi curieuses que symboliques. L’attention est attirée tout particulièrement par les photos, textes et informations sur le Compagnonnage actuel et son épanouissement, sans aucun doute fruit de la trajectoire de cette Institution si intimement liée à la Franc-Maçonnerie.


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Nous noterons ici certains titres se rapportant à la Maçonnerie qui pourraient être utiles à nos lecteurs, sans effectuer de classement, sinon en informant sur des textes qui, pour une raison ou pour une autre, nous semblent être intéressants au sujet de l’Ordre, ou sur d’autres thèmes symboliques collatéraux comptant parmi ses Enseignements et Traditions. Ce coup d’œil panoramique reste limité à certaines publications en espagnol, en anglais et en français, qui seront complétées postérieurement.

THE EARLY MASONIC CATECHISMS. D. Knoop, G. P. Jones y D. Hamer. Edited by H. Carr. Reimpr. Kessinger Publishing, Kila MT (USA). In-quarto 244 pp.

La seconde édition (de 1963) de ce « classique », éditée par Harry Carr, a été enrichie par l’insertion des Ms Wilkinson (1927) et Kevan (1720), que la première édition, publiée vingt ans plus tôt, ne comprenait pas, puisqu’ils n’avaient pas encore été découverts ou, plus exactement, pas encore étudiés et diffusés. Les auteurs apprirent l’existence du premier en 1946, année qui vit la publication du travail que nous traduisons ici (voir SYMBOLOS Nº 13-14, p. 248) et le second fut découvert en 1955. Les textes originaux, traduits et constitués par les auteurs durant de longues et patientes investigations dans les différentes bibliothèques dont ils avaient obtenu les permis de reproduction, sont substantiels et n’ont laissé de côté que deux textes importants et analogues : Les Trois Coups distincts et Jakin et Boaz.

Dans le compte rendu d’une telle œuvre, il est indispensable de donner le sommaire complet de ces documents anciens et rares qui dépassent le cabinet du bibliophile et sortent au grand jour, surtout dans un cas tel que celui-ci, où l’érudition des auteurs sur le sujet nous éclaire en permanence par le biais d’une magnifique introduction de 30 pages, et à travers les commentaires des documents.

Catéchismes : Edinburgh Register House Ms., 1696; Chetwode Crawley Ms., c. 1700; Kevan Ms., c. 1714-20; Sloane Ms. 3329, c. 1700; Dumfries Nº 4 Ms., c. 1710; Trinity College, Dublin Ms., 1711; A Mason's Examination, 1723; The Grand Mystery of free-Masons Discover'd, 1724; The Whole Institution of Masonry, 1724; Institution of Free Masons, c. 1725; The Whole Institutions of Free-Masons Opened, 1725; Graham Ms., 1726; The grand Mystery Laid Open, 1726; A Mason's Confession, ? 1727; Wilkinson Ms., c. 1727; The Mystery of Free-Masonry, 1730; Prichard's Masonry Dissected, 1730; Chesham Ms., c. 1740; Dialogue between Simon and Philip, c. 1740 (traduit dans ibid. page 237), Essex Ms., c. 1750.

Parmi les Réponses, il faut remarquer A Defence of Masonry (1730-31) qui est une réplique au Masonry Dissected de 1730 (traduit dans ibid. page 290), que nous publierons prochainement dans notre collection « Papeles de la Masoneria » (Papiers de la Maçonnerie).

EARLY MASONIC PAMPHLETS. D. Knoop, G. P. Jones y D. Hamer. Q. C. Correspondence Circle Ltd. London 1978. 338 pp.

Cet ouvrage complète le précédent et recueille « une sélection de feuillets maçonniques, articles de journaux et annonces publiées entre 1638 et 1735, ainsi que des extraits plus ou moins longs intéressant la maçonnerie, et des œuvres de la même époque, d’un caractère plus général », sélection qui est un exposé représentatif des sources ayant également servi à retracer l’histoire de la Maçonnerie Acceptée de l’époque et en savoir davantage sur elle. Elle comporte une introduction concise qui aborde les sujets suivants, dont sont cités quelques textes emblématiques : caractère et extension de la Maçonnerie, Maçonnerie Acceptée (Memoirs... of Elias Ashmole 1646 y 1682, Plot's Natural History of Staffordshire 1686), critiques des Constitutions d’Anderson de 1723 (Briscoe Pamphlet 1724, An Ode to the Grand Khaibar 1726), chants maçonniques (Cole's Curious Collection of Songs 1731 y 1735), la Franc-Maçonnerie et le théâtre (dédicace de Love in a Forest 1723), attaques et railleries contre la Maçonnerie (brochure de 1698, an Hudibrastick Poem 1722-23, The Free-Masons Accusation and Defence 1726), ripostes aux attaques (A Full Vindication of the Ancient and Honourable Society 1726), imitateurs et rivaux, Franc-Maçonnerie et Rose-Croix (The Knight 1723), la publicité et ses conséquences. Il y a au total plus de soixante documents et extraits publiés, suivant l’ordre chronologique qui débute avec les premières références imprimées faites à la « Mason Word » ou « parole sacrée », et au terme « Maçon Accepté» The Muses Threnodie 1638 y A divertissement en Poor Robin's Intelligence 1676.

FREEMASONS' GUIDE AND COMPENDIUM. Bernard E. Jones. 17ème édition de la seconde édition, de 1956. Eric Dobby Publishing Ltd, Orpington 1994. Grande Bretagne. 604 pages.

L’un des membres les plus intéressants de la Loge d’Études Quatuor Coronati, Bernard Jones, vénérable en 1960, et auteur d’autres livres importants sur la Franc-Maçonnerie, nous présente un ouvrage fondamental pour tout maçon. Ajoutons que le Frère Jones fut membre de l’Ordre durant plus de cinquante ans, qu’il passa en grande partie à étudier les archives du Musée et de la Bibliothèque de la Grande Loge de Londres, où ses recherches lui permirent de donner naissance à plusieurs ouvrages, parmi lesquelles figure celle que nous contemplons. Le Frère Heron Lepper, qui fut Bibliothécaire et Conservateur du Freemasons’s Hall de 1943 à 1952, préface cette œuvre dont la première édition date de 1950. La transcription de l’index peut donner une idée de son contenu :

Book One, "Operative Masonry and the London Company": The Freemason's Short Outline of Architectural Masonry, The Medieval Operative Mason, The English Guilds, The London Company of Freemasons, The Old Manuscript Charges, The 'Acception' in the Masons' Company. Book Two, "Speculative Masonry": The Emergence of Speculative Masonry, The Rosicrucians and the Emergence, The Evolution of Scottish Freemasonry and its Influence on Early Fremasonry in England, 'Free,' 'Accepted,'or 'Speculative': How we got the Word 'Freemason'. Book Three, "The Grand Lodges (1717-1813)": The First Grand Lodge (1717), The Rival Grand Lodge of the 'Antients', Other English Grand Lodges, The United Grand Lodge, 1813, and its Effect on Present-day Craft Ritual. Book Four, "The Craft Degrees and other Matters": How the Masonic Degrees came to us, Initiation, The Fellow Craft and his Degree, The Hiramic Legend of the Third Degree, The Foundation-stone, The Freemason's Landmarks, The Freemason's Saints. Book Five, "The Lodge and many related Subjects": The Lodge; Warrants, Certificates, and the Masonic Calendar; Wardens and Deacons; The Tyler and the Inner Guard; Floor-drawings, Cloths, Carpets, and Tracing-boards; The Ashlars and the Lewis, and their Symbolism; The Cowan; Symbolism­and the Working Tools; Masonic Clothing; Masonic Colours and their Symbolism; The Lodge at Refreshment; Toasts; Ladies' Nights; Masonic Mourning: The Sprig of Acacia. Book Six, "The Royal Arch, Mark Masonry, and Additional Degrees": Royal Arch Masonry, Mark Masonry, The Additional Degrees. Appendix: The Arms of the Three Sister Grand Lodges. Bibliography. Index.

FREEMASONS' BOOK OF THE ROYAL ARCH. Bernard E. Jones. Eric Dobby Publishing Ltd, Orpington 1994. Grande Bretagne.

Dans cet ouvrage déjà classique sur le sujet passionnant ­et mystérieux, d’une certaine façon­ du Royal Arch et de la Royal Arch Masonry et leur histoire, Bernard Jones nous présente un précis de la Maçonnerie se rapportant plus spécialement à l’Ancien Testament. Cette édition a été révisée et mise au point par Harry Carr.

FREEMASONS' ROYAL ARCH GUIDE. E. E. Ogilvie and H. A. Thompson. Lewis Masonic, Shepperton 1988. Grande Bretagne. 246 pages.

Se basant sur des recherches antérieures, dont le livre précédent, les auteurs ont mené leurs propres investigations à la Bibliothèque de la Grande Loge de Londres et à la Bibliothèque de la Loge Quatuor Coronati. Le résultat en est ce guide prolixe qui traite les principaux points du Royal Arch.

Au sujet, fondamental, du Royal Arch, nous recommandons également deux ouvrages de Roy A. Wells, simples mais synthétisant beaucoup des aspects se rapportant à cette Franc-Maçonnerie : Royal Arch Matters, Lewis Masonic, Shepperton, Grande Bretagne, 1984, et Some Royal Archs Terms Examinated, id., Grande Bretagne, 1988. Remarquons les illustrations, curieuses et originales.

THE FREEMASON AT WORK. Harry Carr. Seventh and revised edition. Lewis Masonic, Ian Allan Regalia, Runnymede 1992. Grande Bretagne. 405 pages.

Rédigé dans un langage simple et amène, sous forme de questions et réponses sur des thèmes maçonniques, c’est-à-dire structuré comme un catéchisme, ce livre est un véritable précis de Franc-Maçonnerie, examinée aussi bien sous l’angle doctrinal que symbolique ou sous forme historique, englobant depuis les us et coutumes, les rites, les obédiences, les personnalités, les titres, etc., jusqu’aux décorations et motifs héraldiques, sujets bibliques ou mêmes thèmes platoniciens. Harry Carr fut un maçon important, vénérable , secrétaire et éditeur de la Loge Quatuor Coronati, membre de nombreuses loges d’études des États-Unis et de la Villard de Honnecourt de France. Frederick Smith, un autre franc-maçon ayant suivi la trajectoire de H. Carr, c’est-à-dire de la Tradition Maçonnique exprimée parfaitement et justement par les travaux de la Loge Quatuor Coronati, fut chargé de la révision de cette septième édition.

THE EARLY FRENCH EXPOSURES (1737-1751). In-quarto de 488 pages. Editor H. Carr. Reimpr. Kessinger Publ., Kila MT (USA).

Comme son titre l’indique, cette compilation de documents précoces nous offre un tableau assez intéressant sur la maçonnerie française de l’époque et ses origines, qui a influencé la maçonnerie d’autres parties d’Europe.

Ainsi que nous l’avons fait dans des cas précédents, nous donnerons la liste complète des textes sélectionnés avec tant de discernement par Harry Carr, qui est aussi l’auteur des introductions, commentaires et notes, non sans souligner auparavant certains titres comme le « Catéchisme des (Francs-)Maçons », consacré au beau sexe et publié avec licence et approbation du Roi Salomon, 1440 ans après le Déluge. Ou aussi « La Franc-Maçonne (ou Maçonne), ou la Révélation des Mystères des Maçons », de Madame X, publié en 1744 à Bruxelles ; ou alors « Le Maçon Démasqué » ou encore « Le Véritable Secret des (Francs-)Maçons », édité à Londres, en français, en 1751. Cela sans mentionner la beauté du « Secret des (Francs-)Maçons », avec une collection de chants précédée de quelques poésies, datant de 1744 et signé par l’Abbé G. Calabre. Ce sont là de véritables joyaux pour tous ceux qui s’intéressent à la Maçonnerie et à son histoire, et joliment illustrés par des planches de l’époque ainsi que les gravures originales des œuvres et leurs couvertures, et, bien entendu, leur fiche bibliographique et leur localisation pour être consultées. Certains de ces textes ont été publiés en français : Le Parfait maçon. Les débuts de la maçonnerie française 1736-1748, (anthologie de J. Coutura. Publ. de l'Université de Saint-Etienne, 1994). Index français : Réception d'un Frey-Maçon (1737); La Réception Mystérieuse (1738); Le Secret des Francs-Maçons (1744); Catéchisme des Francs-Maçons (1744); La Franc-Maçonne (1744); Le Parfait Maçon (1744); Le Sceau Rompu (1745); L'Ordre des Francs-Maçons Trahi (1745); Les Francs-Maçons Ecrasés (1747); La Désolation des Entrepreneurs Modernes du Temple de Jerusalem (1747); L'Anti-Maçon (1748); Le Maçon Démasqué (1751).

THE COLLECTED PRESTONIAN LECTURES 1975­1987. Quatuor Coronati Lodge. Lewis Masonic, Shepperton, Grande Bretagne 1988. 304 pages.

C’est là le troisième volume ­il en existe deux autres : 1924-1960 et 1961-1974­ et le plus récent, recueillant ces conférences d’une grande valeur, qui se reproduisent chaque année sous l’égide de la Grande Loge d’Angleterre.

Beaucoup de ces travaux ont été publiés dans la revue Ars Quatuor Coronatorum. Le contenu est le suivant : T. Beck: Anthony Sayer. Gentleman: The Truth at Last; Brig. A. C. F. Jackson: Preston's England; R. A. Wells: The Tyler or Outer Guard; C. Mackechnie-Jarvis: Grand Stewards 1728-1978; G. E. Walker: 250 Years of Masonry in India; F. J. Cooper: Robert Freke Gould; C. N. Batham: The Grand Lodge of England According to the Old Institutions; Sir James Stubbs: The Government of the Craft; R. H. S. Rottenbury: The Pre­Eminence of The Great Architect in Freemasonry; H. Mendoza: Getting and Giving masonic Knowledge; S. Bruce: '...not only Ancient but useful and necessary Officers..." The Deacons; W. McLeod: The Old Charges; C. Gotch: The Role of the Innkeeper in Masonry.

THE HISTORY OF THE FIRST 100 YEARS OF QUATUOR CORONATI LODGE. C. Dyer. Quatuor C. Correspondence Circle. 64 pp.

1986 vit le centenaire de la Loge Quatuor Coronati nº 2076. Colin Dyer, intimement lié à cette Loge d’Études anglaise qui est exemplaire pour le maintien des us et coutumes maçonniques, ses investigations historiques sur l’Ordre, et la démythification dont elle a été l’objet au moyen d’études d’une ample perspective intellectuelle et de grande érudition, nous narre succinctement les origines et le développement de cette Loge jusqu’en 1986, et toujours en activité de nos jours, en 60 pages d’informations utiles à plus d’un aspect.

THE THREE DISTINCT KNOCKS. JACHIN AND BOAZ. 71 et 56 pages, respectivement. Réimpression des premières éditions. Kessinger Publ., Kila MT (USA).

Ces deux textes en rapport étroit et complémentaires dans quelques-uns de leurs détails (par exemple, le premier comprend la graphie des mots hébreux, et l’autre non ), furent publiés en 1986 par A. C. F. Jackson, dans son English Masonic Exposures.

Fait curieux, à la fin de The Three distinct Knocks (Les Trois coups Distincts) figurent quelques courts textes qui pourraient bien être jugés antimaçonniques. De fait, Jachin & Boaz rectifie en n’incluant pas ces textes et en présentant le mode de reconnaissance à la porte de la Loge non pas comme un moyen d’entrer sans avoir été initié, mais comme une instruction pour les frères étrangers.

Les deux catéchismes furent publiés à Londres, en 1760 et 1762, respectivement.

ILLUSTRATED DICTIONARY OF HISTORIC ARCHITECTURE. Edited by Cyril M. Harris. Dover Books on Architecture, New York 1977. 582 pages.

Cette excellente encyclopédie illustrée sur l’architecture et la construction en général, possède plus de 5.000 entrées claires et instructives illustrées par 2.100 dessins, d’excellente facture, nets et à la plume, qui aident à la compréhension de beaucoup de termes d’architecture, de tout temps et tout pays ­et c’est là l’un des plus grands mérites de cette œuvre­ comprenant des styles aussi éloignés que le gothique, le chinois, l’hindou ou le méso-américain, et se conjuguant avec les formes modernes de construction. De nombreux architectes américains, provenant de plusieurs universités et experts dans divers domaines, ont contribué au succès de ce dictionnaire qui est un véritable guide, y compris à plus d’un aspect symbolique, bien que l’intention des auteurs et du compilateur n’ait pas été telle, si ce n’est pour la valeur intrinsèque et exemplaire se rattachant à tout se qui se rapporte à l’architecture et à la construction.

Il faut également souligner que, pour chacun des thèmes illustrés, l’on a non seulement choisi le dessin approprié, mais aussi sa plus belle exécution, détail que le compilateur a constamment soigné et qui place son ouvrage dans la catégorie des « livres d’art » et le rend donc apte pour un public plus vaste que celui des architectes, ou des maçons.

DES TEMPLIERS AUX FRANCMAÇONS: LA TRANSMISSION DU MYSTERE. [THE TEMPLE AND THE LODGE]. Michel Baigent et Richard Leigh. Ed. du Rocher, Monaco 1991. 382 pages.

Les auteurs étudient dans ce livre les grandes familles fondatrices d’Écosse, comme les Montgomery, les Hamilton, les Seaton, etc., particulièrement les Sinclair (Saint-Claire pour la branche française), et bien entendu les Stuart, héritiers de Robert Bruce, rois d’Écosse et d’Angleterre, concrètement dans leurs relations avec l’Ordre des Templiers et la Franc-Maçonnerie ou avec l’ésotérisme en général, des deux côtés de la Manche.

Si la documentation historique est, dans la plupart des cas, rigoureuse, les auteurs n’ont pas voulu s’y laisser enfermer et ne se sont pas limités à une surabondance de données, sinon qu’ils ont allégé leurs informations de telle manière que le livre est particulièrement amène et distrayant, ce qui laisse deviner son origine en tant qu’œuvre artistique, écrite initialement pour la télévision (la B.B.C. britannique) en exploitant pour une grande part le paysage écossais ; il y a des moments où l’on peut même suivre l’action historique avec du suspense, au point de rappeler inconsciemment Frances Yates, souvent citée par les auteurs dans certaines parties de l’ouvrage.

Dans la partie consacrée à la Maçonnerie aux États-Unis, l’attention est attirée par le fait que ne soient mentionnés comme Maçons avérés que neuf membres, et dix pouvant l’être, parmi les signataires de la Constitution, évoqués dans la liste publiée en 1937 par la Masonic Service Association de Washington, dans The Constitution and Free Masonry.

ECRITS MAÇONNIQUES DE JOSEPH DE MAISTRE et de quelques-uns de ses amis francs-maçons. Édition critique de J. Rebotton. Ed. Slatkine, Genève, 1983. 150 pages.

La personnalité du comte Joseph de Maistre a joui d’une grande considération en France jusqu’à nos jours, cette édition de quelques-uns de ses textes en rapport avec la Maçonnerie en est la preuve. Il nous semble que la valeur de l’œuvre de de Maistre prend toute son importance si on l’observe d’un point de vue historique, et aussi littéraire, rappelons-nous Les soirées de St. Petersbourg. Dans une perspective initiatique, c’est-à-dire maçonnique, l’on peut remarquer que l’auteur, en dépit de son initiation à Lyon dans une loge prestigieuse, directement influencée par Martínez de Pascually et Willermoz, ne parvient finalement pas à identifier le Grand Architecte de l’Univers comme le Dieu de sa foi catholique, et choisit la religion au détriment de la cosmogonie et de la métaphysique, comme le révèle sa note de la page 141 de ce volume, datée de cinq ans avant sa mort, que nous reproduisons ici :

« Je consacrai jadis beaucoup de temps à connoitre ces messieurs. Je fréquentai leurs assemblées; j'allai à Lyon pour les voir de plus près; je conservai une certaine correspondance avec quelques uns de leurs principaux personnages. Mais j'en suis demeuré à l'église catholique, apostolique et romaine; non cependant sans avoir acquis une foule d'idées dont j'ai fait mon profit. »

Comme l’on sait, le catholique Joseph de Maistre eut une vie politique agitée et aussi des agissements maçonniques, ces textes le prouvent; si Joseph de Maistre n’avait pas toujours été précédé de sa réputation de « génie », de « prince des lettres » ou « d’essayiste brillant », il serait peut-être plus connu aujourd’hui et il serait plus facile à confronter. Cette édition critique a été réalisée par Jean Rebotton et contient un texte fondamental dans l’ensemble de l’œuvre de de Maistre : Mémoire sur la Franc­Maçonnerie, dédiée au baron Vignet des Etoles.

JOSEPH DE MAISTRE, FRANC-MAÇON. Suivie de quelques Pièces inédites. Paul Vulliaud. Ed. Archè, Milano 1990. 272 pages.

Dans l’introduction du livre précédent, Antoine Faivre accuse Paul Vulliaud d’étroitesse d’esprit en ce qui concerne de Maistre. Il n’a pas tort, bien que la justice oblige à reconnaître également le mérite de ce livre très intéressant, comme tous ceux de Vulliaud, et qui touche de nombreux points névralgiques de l’œuvre, et surtout de la personne publique de celui qu’on appelait le « théosophe de Chambéry » qui, on ne sait par quelle confluence d’intérêts et de hasards, fut choisi comme champion, ou comme exemple, d’on ne sait combien de causes, beaucoup étant complètement opposées, qui perdurent encore en France de façon intestine.

EUCLIDES. ELEMENTOS. 2 vols: Libros I­IV y V­IX. Introduction de Luis Vega. Traduction et notes de Mª. L.ª Puértolas Castaño. Ed. Gredos, Madrid 1991. 368 y 242 pages.

Dans les Constitutions d’Anderson, tout comme dans d’autres documents maçonniques anciens, il est directement fait référence à Euclide comme le grand inspirateur de la Science Maçonnique, interchangeable avec Pythagore. Anderson lui-même les assimile tous deux en nous y indiquant que le célèbre théorème de Pythagore est la proposition numéro 47 d’Euclide.

En tant que personnage historique, l’on sait que ce prototype du Géomètre était le contemporain de l’instaurateur de la dynastie ptolémaïque, Ptolémée Sôtêr (367/6-283), et qu’il établit à Alexandrie une école importante. Celles de ses œuvres que l’on possède, selon l’auteur de la préface, sont les Éléments et les Données ; l’on a des recensions de : Phénomènes (astronomie basée sur la géométrie sphérique, d’où la sphère armillaire, et où l’on « introduit une notion absolue d’horizon face au sens relatif que possédait auparavant horidson chez Aristote et Autolique ») ; Optique (« de la perspective et la vision directe », où se trouve comprise l’affirmation de la propagation rectiligne de la lumière, qui apparaît ici pour la première fois et qui est une caractéristique euclidienne) ; il existe une version arabe de Sur les divisions de figures ; se sont perdus Porismas (« semble-t-il des questions de mathématiques supérieures d’un genre et d’une portée» que l’on est pas aujourd’hui « en mesure de préciser ») ; Des coniques (quatre livres, semblerait-il) ; Des superficies (deux livres qui « étudiaient les cônes, les cylindres, les sphères et probablement d’autres constructions sur les superficies de solides en révolution ») ; il existe des indices d’Éléments de musique (Proclus, Marino).

Dans cette édition, dans la proposition 47 déjà citée, à la quatrième ligne de la page 261, il est dit « par le (point) A l’on trace une parallèle AD... » ; l’on doit dire « ... parallèle AL », ce qui devient notoire si l’on suit les explications graphiques de la même page. Comme on le sait bien, cette proposition est fondamentale pour l’ésotérisme et la Science de la Construction.

L’étude de beaucoup de ces Éléments d’Euclide a été suggérée, en tant qu’exercices mentaux et instruments opératoires, à plusieurs générations de Francs-Maçons.

VITRUVE: DE L'ARCHITECTURE. 10 tomes. Textes établis, traduits et commentés par divers auteurs. Ed. Les Belles Lettres, Paris.

Dans l’œuvre de cet auteur, il n’y a apparemment pas de références ésotériques, bien qu’il commence dès le début à considérer l’Architecture du point de vue de l’architecte, ce qui ne laisse pas d’être intéressant. L’on remarque d’autre part que ce traité est une mise en ordre de différents thèmes suivant une organisation logique en vue de son application pratique, comme les chemins, l’ingénierie et les lois romaines. Il serait également possible que la figure de Vitruve soit prise comme un « prototype » d’architecte, et le style « romain » auquel Anderson recours si souvent, comme une référence à un Hermétisme et un artisanat « païen », antérieur au gothique ­et même au roman­ indéfectibles du christianisme et du Moyen Âge.

Afin de satisfaire la légitime curiosité de qui, maçon ou pas, s’intéresse à ce thème, nous signalerons l’édition de Les Belles Lettres qui, postérieure à ce compte-rendu, a été publiée en espagnol aux Éditions Iberia de Barcelona et Alianza Ed. de Madrid. Nous avons sélectionné ces deux citations, parmi les plus représentatives de l’œuvre de Vitruve : (Livre I, chapitre I, 3) « En effet dans tous les domaines et surtout en architecture il y a ces deux aspects : ce qui est signifié et ce qui signifie. Ce qui est signifié c'est le projet duquel on parle ; ce qui le signifie c'est une présentation développée selon les méthodes scientifiques. Ainsi apparaît-il que celui qui se veut architecte doit être exercé sur l'un et l'autre aspect. C'est pourquoi aussi il faut qu'il soit doué et disposé à acquérir un savoir ; en effet des dons sans savoir ou un savoir sans dons ne peuvent produire un professionnel accompli. Il faut qu'il soit lettré, expert en dessin, savant en géométrie, qu'il connaisse un assez grand nombre d'oeuvres historiques, qu'il ait écouté avec attention les philosophes, qu'il sache la musique, qu'il ne soit pas ignorant en médecine, qu'il connaisse la jurisprudence, qu'il ait des connaissances en astronomie et sur le système céleste ». (Livre III, chapitre I, 9) « Si l'on admet donc que le système numérique a été déduit des articulations humaines, et qu'il existe une corrélation proportionnelle fondée sur une unité déterminée entre les membres pris isolément et l'aspect général du corps, il s'ensuit que nous devons admirer ceux qui, même en établissant les règles de la construction des temples des dieux immortels, ont organisé leurs éléments d'une manière telle que, par le jeu des proportions et des relations modulaires, leurs divisions, considérées séparément ou globalement, fussent en harmonie. »

MAÇONNERIE FEMININE ET LOGES ACADEMIQUES. René Le Forestier. Ed. Archè, Milano 1979. 254 pages.

René Le Forestier est l’auteur de La Franc­Maçonnerie occultiste et templière aux XVIIIème et XIXème siècles, Paris, Aubier Nauwelaerts, 1970. Avec Maçonnerie féminine et Loges académiques, ces travaux constituent son plus grand apport aux études historiques maçonniques. Dans cet ouvrage, édité pour la première fois par A. Faivre, c’est la première partie, consacrée à la maçonnerie féminine, qui nous intéresse, bien que la seconde, qui porte sur les loges académiques, et spécialement sur la célèbre Neuf Soeurs qui fut si importante, surtout en ce qui concerne les républiques américaines, et à laquelle participent également des dames, est d’un intérêt évident.

Quant aux loges de femmes proprement dites, ce sont en particulier les mouvements surgis au XVIIIe siècle qui sont étudiés ici, et l’éclosion de nombreux ateliers directement liés à l’Ordre. C’est un vaste sujet, qui comprend depuis les loges dites d’Adoption ­généralement rattachées aux francs-maçons masculins auxquels elles étaient plus ou moins apparentées (épouses, sœurs, filles, etc.)­, les loges appelées androgynes (mixtes) ou d’autres aussi curieuses que celle des Mopses (qui utilisaient l’image d’un petit chien comme symbole de la fidélité à l’Ordre et aux membres de l’Atelier en général), etc.

L’ensemble de ces textes s’avère très valable et permet de suivre une série de développements et de pénétrer dans des voies tortueuses et de riches paradoxes, scènes où défile en procession la totalité du pouvoir et de la noblesse de son temps, aussi bien à Paris que dans province la plus éloignée. Ainsi que le déclare Le Forestier, « les explorateurs des archives maçonniques ont trouvé des traces laissées, dans presque toutes les régions du royaume (France), par des Loges d'Adoption. » (Voir la « note annexe » de notre article « Tradition Hermétique et Franc-Maçonnerie », SYMBOLOS Nº 13-14, 1997, p. 60).

Il faut savoir que les Loges d’Adoption étaient toujours rattachées aux Loges maçonniques masculines : ceci établit une nette différence entre la « Maçonnerie d’Adoption » et les loges féminines actuelles, dont les grades sont équivalents à ceux des loges masculines.

LA FRANC­MAÇONNERIE ANGLO­SAXONNE ET LES FEMMES. Andrée Buisine. Guy Trédaniel Ed., Paris 1995. 336 pages.

L’on peut se rendre compte, à travers ce livre, de l’importance que posséderait une franc-maçonnerie féminine latine et américaine au XXIe siècle, tout elle l’eut en son temps au XVIIIe siècle, surtout à présent, où la situation des loges féminines aux États-Unis est en plein changement et que la misogynie attribuée à la Maçonnerie anglaise (sans aucun doute influencée par les clubs masculins) touche à sa fin en vue de la coopération active de la femme à tous les niveaux de la réalité, à commencer par son propre travail sur elle-même, à la lumière de sa propre féminité. Ainsi, certains personnages féminins anglo-saxons des XIXe et XXe siècles ont non seulement travaillé au sein de la Tradition Hermétique, ou de disciplines plus ou moins apparentées, mais aussi dans le domaine des sociétés ésotériques ­secrètes, ou discrètes­, dont l’Ordre maçonnique lui-même (par exemple, Aimée Bothwell­Gosse (1866-1954) et Marjorie Debenham (1893-1990), respectivement fondatrice et successeur de la revue en langue anglaise The Speculative Mason). Inutile de préciser que ces liens furent aussi créés par Madame Blavatsky et la Société Théosophique dont elle fut la fondatrice et qui fut si utile à la divulgation massive de certains concepts, encore que faussés dans leurs racines les plus profondes et traditionnelles par leur rattachement à certaines façon de voir et de connaître aux possibilités intrinsèques extrêmement limitées, au risque de les dénaturer, ce qui fut souvent le cas, atteignant parfois même le mensonge et la falsification de critères et de doctrines jadis lumineuses et connexes avec les Principes Universels.

Il faut spécialement souligner que ce livre provient d’une thèse de maîtrise réalisée sous la direction de Daniel Ligou, et que l’auteur ne cache pas sa filiation maçonnique.

C’est une œuvre que nous recommandons chaudement à nos sœurs et amies, franc-maçonnes ou non, qui ont toujours entouré SYMBOLOS ­tout en organisant leurs loges­, certaines d’entre elles ayant publié leurs articles dès les débuts de notre revue ; nous fondons de grands espoirs dans le travail des ateliers féminins qui se montent et dont nous avons eu vent directement ou indirectement. Nos éditoriaux demeurent ouverts à nos collaboratrices pour leurs travaux symboliques, maçonniques ou hermétiques.


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BIBLIOTHÈQUE ARUS. Pg. de Sant Joan, 26.08010 Barcelone. Espagne.

C’est la première bibliothèque publique de la ville, édifiée grâce à la donation (d’immeuble, de capital et de fonds) de Rossend Arús i Arderiu, qui fut également coauteur et promoteur du Diccionario Enciclopédico de la Masonería. Les exécuteurs testamentaires furent : l’écrivain et homme politique Valentí Almirall, qui sélectionna les 20.000 volumes des débuts ­auxquels vinrent s’ajouter les 4000 de la bibliothèque privée d’Arús qui comprenait un fond maçonnique de valeur composé d’œuvres d’ordre interne­ et l’associé du philanthrope barcelonais, Antoni Farnés ; l’architecte fut Bonaventura Basssegoda i Amigó, et beaucoup de professionnels et d’artistes de renom participèrent au projet : Josep Lluís Pellicer, dessinateur et peintre, chargé de la décoration, le sculpteur Manuel Fuxà, le bronzier italien Luigi Razzanti, l’ébéniste Joan Sunyol, le marbrier Lluís Nogués. Pour se faire une idée de ce que cela représentait en son temps, il suffit de savoir qu’un cortège de représentants de plus de cent cinquante entités et associations, non seulement politiques mais aussi scientifiques, artistiques, ouvrières et récréatives, participa en mars 1895 à son inauguration. Dans le salon de musique, des partitions et des instruments étaient à la disposition des visiteurs. Les archives de documents maçonniques provenant de la bibliothèque privée de R. Arús, qui fut Grand Maître de la Grande Loge Symbolique Régionale Catalano-Baléare, comprennent des ouvrages espagnols, étrangers, et surtout latino-américains, grâce aux contacts étroits que cette Obédience avait avec des Loges américaines, en particulier avec celles de Cuba. Il semblerait que l’on n’ait pas conservé toute la décoration et le mobilier originaux, mais la bibliothèque est cependant parfaitement restaurée et peut offrir, dans ses plus belles salles, des conférences publiques sur des thèmes sociaux et maçonniques.


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CENTRE D’ÉTUDES DE SYMBOLIQUE DE BARCELONE

Dans le cadre extraordinaire de la Bibliothèque Arús et en association avec elle, le Centre réalisa, en mars et avril 1999, un stage intitulé « Le Symbolisme Maçonnique ». Francisco Ariza, collaborateur régulier de SYMBOLOS et directeur de la page web El Taller: Revista de Estudios Masónicos (l’Atelier : Revue d’Études Maçonniques) conduisit ce cycle auquel assistèrent plus de quarante personnes.


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LIVRES ET REVUES REÇUS:

LA MASONERÍA. Política y sociedades secretas. Emilio J. Corbière. Ed. Sudamericana, Buenos Aires 1998, 3ª ed. 395 pp.

C’est peut-être la publication en langue espagnole la plus importante consacrée à la Maçonnerie en général, et à la Maçonnerie sud-américaine en particulier, spécialement celle d’Argentine. Emilio J.Corbière, avocat et professeur universitaire, est non seulement historien, mais a également exercé le journalisme durant de nombreuses années. Il fut rédacteur en chef de la revue Todo es Historia et rédacteur des quotidiens La Opinión, La Nación, Sur, etc. Il possédait aussi ses colonnes dans les revues Primera Plana, Confirmado, etc. Il appartient à la Société Scientifique Argentine et à l’Association Argentine de Philosophie du Droit, et il est actuellement haut fonctionnaire de la Bibliothèque du Congrès de Buenos Aires. Ce travail, qui se verra augmenté d’un autre tome, est remarquable non seulement pour la clarté des idées, mais aussi pour l’amplitude des informations. L’historiographie ne traite généralement pas le sujet de la Franc-Maçonnerie, que l’auteur aborde avec esprit d’entreprise et rigueur scientifique. Cela représente une contribution très importante pour nous francs-maçons, et même pour ceux qui, sans l’être, s’intéressent aux problèmes de l’Ordre maçonnique et à ses liens avec les républiques américaines. Ce livre est en outre enrichi d’un appendice documentaire qui, comme tout ce travail, ne mérite que des éloges, ce que confirme la publication de trois éditions en moins d’un an.

SIMBOLO. Masonería. Revista de cultura y opinión. Grande Loge d’Argentine de Maçons Libres et Acceptés. Directeur : Eduardo A. Vaccaro, Président de la Grande Loge. Teniente Gral. Juan Domingo Perón (ex Cangallo) 1242, CP 1038 Buenos Aires, Argentina. À partir du Nº 53 (août-septembre 1994), année XLVII, jusqu’au Nº 66 (avril-mai 1999), année LII (5e époque), plusieurs numéros. De 32 à 48 pages.

« Simbolo est une revue maçonnique consacrée à l’analyse de la réalité de notre temps et à la diffusion d’aspects de la tradition franc-maçonne. C’est une tribune pour la liberté de penser, opposée à tout dogme et toute autocratie. L’on y encourage l’auto-réflexion sur les thèmes de la culture et de la vie, avec un regard humaniste et fraternel. » Ainsi se définit elle-même cette publication fondée en 1857, qui est passée par plusieurs époques. Complétons la description en signalant la présence d’une sélection de divers symboles maçonniques alimentant chaque exemplaire. D’après les numéros que nous en possédons, l’on peut apprécier l’évolution de la revue qui a atteint une plus grande universalité.

MAGISTER. Temas de Masonería. Loge d’Argentine de Maçons Libres et Acceptés. Directeur : Eduardo A. Vaccaro, Grand Maître. 26 pages. Volume 1, de Nº 1, mai 1998, à Nº 3, mars 1999.

« Magister est une publication de Editorial Símbolo et est destinée à promouvoir et diffuser des travaux maçonniques entre les frères d’Obédience. Sa circulation est limitée au cercle de l’institution. » Magister, dont les destinataires sont exclusivement les Frères de l’Ordre, « est une convocation afin que tous les Frères présentent des idées et des apports destinés à augmenter la connaissance et le développement de notre art, élevé et difficile. Leur finalité essentielle est précisément de contribuer à la diffusion de la culture maçonnique par l’enseignement, contribuant au travail intime et à la manifestation intellectuelle de tous les francs-maçons argentins. » Ces brefs bulletins sont un condensé de symbolisme et d’idées claires dans plusieurs directions, et les textes s’accompagnent de bibliographies et d’illustrations choisies. Il y a infiniment plus de sagesse, de maturité et d’expérience dans ces quelques pages que dans bien des « pavés » sur le sujet.

EL MARTINISMO TRADICIONAL. Historia, Doctrinas, Teurgia. Jorge Francisco Ferro. Ed. Triregnvm, Bs. Aires, 1991. 88 pages.

Une histoire de la Maçonnerie claire et concise, que l’auteur prolonge jusqu’à Martinez de Pascually et Claude de Saint-Martin, remontant aux sources opératives.

LOS TEMPLARIOS. Martirio y Misterio. Jorge Francisco Ferro. Ed. Triregnvm, Buenos Aires 1990. 116 pages.

Un ouvrage intéressant du remarquable historien et investigateur argentin.

SANT JOAN I BARRES. Porte-voix du Grand Orient de Catalogne. Nº 1, été 1999. Nouvelles du G.O.C. - Joan Ventosa i Roig - Le Solstice d’Été - Les Arts Libéraux - Livres commentés - Web maçonniques. 26 pages.

Diccionari Breu de Terminologia Maçonica. Rosa Roger i Moreno en collaboration avec Victor Pallàrs. La Busca Eds., Barcelone, 1999. 126 pages.


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