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SEPT MAITRES FRANCS-MAÇONS |
XIV |
Nous plaçant au centre de notre cœur, c’est de là que nous devons partir et considérer l’instant et l’espace que nous devons vivre dans le monde ici et maintenant. En formant part, nous ne sommes pas exemptés de tout ce qu’il s’y passe. La réalité de cette notion nous place immédiatement au centre et nous reconduit au plus profond de notre être, à ce qui est Véritable et Éternel, à la Tradition qui nous a instruits et révélé, à travers un Enseignement, l’Ordre qui régit toute la création. Le monde a lui-même généré la Bête terrible, le grand Imposteur qui, sous toute sorte de vêtures et travestissements, usurpe et simule la Vérité : et ainsi il s’empare de tout, dans les moments « d’oubli » ou de stupidité, et tente de saisir notre plus précieux trésor. Nous ne pouvons baisser la garde ! Car si nous observons bien de quelle façon le monde se fissure, comment ses « pieds d’argile » s’écroulent autour de nous, la même chose est en train d’arriver en notre intérieur. Invoquons l’Intelligence dont la Lumière nous permet de tout comprendre –vers le haut et vers le bas– démasquant au plus profond de notre conscience les formes de l’horreur que prend la fin, et nous affirmant dans le Souvenir avec la certitude d’une « autre Réalité » (ce que nous sommes véritablement) qui nous propulse hors de cet affolant tourbillon ! Semer la terreur : quelle meilleure tactique pour en finir avec la Vie ! Ennemi silencieux, occulte, telle une mauvaise herbe germine et tue de tous côtés, tarissant jusqu’à la plus fertile des terres. L’on ne sait jamais où il
attaquera ni de quelle manière.
C’est ainsi. Puisque face à la fin nous ne pouvons pas faire grand-chose extérieurement, conjuguons-nous dans l’unité de l’être, expulsant la Bête qui guette sans trêve ; plaçons-nous au cœur du monde d’où, par la Grâce et la Miséricorde Divines, nous serons, le temps venu, absorbés dans l’Unité, l’Un sans Paire « où nous ne serons plus nous-mêmes sinon Celui qui nous créa ». |
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