Nous
nous trouvons au terme de la quatrième et dernière
période d’un Cycle Cosmique.
Cette période
est appelée Kali Yuga. C’est la plus
ténébreuse et la plus terrible de tout le cycle. Elle
se distingue principalement par le fait que l’humanité ait
perdu tout lien avec la Tradition Primordiale. L’homme a brisé les
attaches qui l’unissaient à la divinité et s’est
dégénéré, encore que, en apparence, cela
semble le contraire.
Il n’y
a qu’à regarder autour
de nous et voir le manque de tout sens transcendant. Les valeurs
humaines les plus élémentaires
ne sont pas respectées. L’on ne se demande plus qui
suis-je ? D’où est-ce que je viens ? Où vais-je
? Le « sens
pratique » empêchant l’homme de reconnaître
l’esprit
qui l’anime, il croit que son corps manifesté et son
ego sont les organisateurs de sa vie.
Nous assistons à un
spectacle de désolation, intolérance,
désespoir, fanatisme, douleur et mort. Mais, au sein de
tout ce panorama, il faut à présent songer à pourquoi
tout cela se produit-il et interpréter ce que cela symbolise.
C’est
pour cette raison que Federico Gonzalez nous dit : « Ce que
nous ne pouvons pas nous permettre est de ne rien savoir des circonstances
que nous devons vivre. Nous devons les connaître parce que
ce sont les formes, les symboles, les manifestations de la vie
dont elles sont
parties intégrantes. Si nous ne connaissons pas notre milieu
et n’en sommes pas les participants à un degré plus
ou moins grand, nous ne pourrons en sortir. » (Ésotérisme
XXIe siècle. Autour de René Guénon. Chap.
III – Esoterismo
Siglo XXI. En Torno a René Guénon. Muñoz
Moya, Séville
2002).
Cette époque
est une époque de confusion et
chaos. Il semble que l’harmonie et l’ordre aient été perdus
et nous le voyons ainsi parce que nous ne prêtons attention
qu’à une
petite part. Pouvons-nous croire que celui qui s’occupe
de l’Univers
tout entier, dans toute sa magnitude, puisse négliger
une partie de la manifestation ? L’on semble oublier qu’il
existe un ordre nécessaire soutenant tout et, par conséquent,
tout ce qui arrive obéit à des lois et des plans
précis,
même si beaucoup de ceux-ci ne sont pas entièrement
compris, soit parce qu’ils sont un mystère, soit
parce que notre intelligence n’en atteint pas la compréhension.
De
même qu’à l’obscurité de la
nuit succède
la lumière du jour, ainsi renaît l’espérance
qu’après l’âge du fer, et continuant
le cycle, commencera un nouvel âge : l’âge
d’Or.
Par ces temps,
il convient plutôt de se concentrer
et de ne pas oublier que, si quelque chose a de l’importance,
c’est la
Connaissance de Soi, atteindre la Suprême Identité est
la seule chose qui nous donnera la paix véritable
et nous permettra ainsi de supporter, comprenant le symbole,
les
situations amères
qui se produisent avec toujours plus d’intensité.
Et
rappelons, avec René Guénon : « Quand
le Soleil de la Connaissance spirituelle se lève
dans le ciel du cœur
(c’est-à-dire au centre de l’être,
qui est désigné comme Brahma-pura),
il chasse les ténèbres (de l’ignorance
voilant l’unique réalité absolue),
il pénètre
tout, enveloppe tout, et illumine tout ». (L’Homme
et son devenir selon le Vêdânta. Chapitre XXV). |